Que deviennent les déchets d'amiante ...?
L'ADEVA 76 mène L'Enquête
L'association ne s'occupe pas seulement de l'aide à
la reconnaissance et à la réparation des maladies professionnelles.
Elle s'occupe aussi de prévention. |
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" Que deviennent les déchets des matériaux amiantés
qui nous ont contaminé? Où vont-ils ? Peuvent-ils encore être nuisibles ? Voilà les questions que nous nous sommes posées dans le groupe prévention de l'Adeva 76, explique Yves Bordage. Nous avons découvert qu'en France il y a deux destinations possibles: soit ils sont stockés dans un centre d'enfouissement, soit ils sont confiés à un centre d'inertage, où ils sont détruits par incinération dans un four à plasma à très haute température (1600 degrés). " |
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Enfouissement ou inertage ? . Le groupe prévention de l'association a sollicité les DRIRE (Directions régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement) des vingt-deux régions de France pour en avoir le cœur net. Treize seulement ont répondu. Certaines reconnaissent n'avoir que très
peu ou pas du tout d'éléments sur le 1" suivi des déchets amiante. |
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La lecture de la réglementation sur les déchets nous a rendus perplexes, explique Yves Bordage. La loi de juillet 2002 stipule que ne doivent être stockés en décharge
que les déchets ultimes. Or la loi de juillet 1975 considère qu'un déchet
est ultime lorsqu'on ne sait plus le traiter techniquement ni en extraire
sa part valorisable d'une manière économiquement acceptable. |
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Reste l'objection du coût trop élevé. Certes, il y a une différence sensible entre les deux procédés: 500 euros la tonne pour l'enfouissement d'amiante friable contre 1000 euros la tonne pour l'inertage. Mais il s'agit là du coût immédiat. Pour évaluer le coût global réel de la conservation, il faudrait chiffrer les frais de stockage et de surveillance sur plusieurs décennies, voire plusieurs siècles |
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L'inertage est le seul procédé qui fasse perdre à
l'amiante ses propriétés nuisibles
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Il faudrait aussi évaluer les risques d'un tel héritage pour les générations
futures, en cas de catastrophe naturelle par exemple. Il faudrait enfin
tenir compte de la baisse probable du coût de l'inertage, si ce procédé
était utilisé à plus grande échelle. |
© 12-Nov-2005